On continue nos tests des distributions Linux avec cette fois Manjaro, qui n’est pas basé sur Ubuntu ni Debian. En effet, Manjaro Linux vient de Arch Linux qui est une distribution créée en 2002 qui se veut légère et rapide. Mais Arch n’est pas du tout simple à installer, qui se fait en ligne de commandes, sans interface graphique, réservée aux experts. Une communauté a donc créé une version pour les Nuls, baptisée Manjaro, basée sur Arch, qui s’installe comme toutes les autres grand public.
La différence de Manjaro est qu’on ne l’installe qu’une fois pour toutes, les logiciels se mettront à jour automatiquement, ainsi que le noyau, etc. Pas de version tous les six mois comme les autres, vous serez toujours au top, tout en gardant un système stable avec les versions les plus récentes.
J’ai choisi le bureau Gnome que je préfère à tous les autres, trouvant KDE bien trop complexe et usine à gaz, Cinnamon et Mate trop vieux jeu. Voyons ce que Manjaro a dans le ventre et si un débutant peut le choisir pour remplacer son Windows qui rame ou pour changer d’air 😉
Le bureau Manjaro
Alors, je vais le tester comme d’habitude sur un vrai ordinateur portable, avec un clé USB formatée pour l’occasion avec Balena Etcher. On télécharge le fichier iso, on lance Balena et on suit les trois étapes. On enlève la clé USB, on la met dans le portable, on appuie sur F5, on choisit de booter sur la clé et on sélectionne la langue FR, le clavier FR et l’heure.
C’est violet, ça ressemble un peu à Fedora et je sens que ça va me plaire ! L’écran de bienvenue permet d’en savoir plus sur Manjaro, de télécharger des logiciels, etc. Ça peut être utile.
Ce que je remarque en premier, c’est le fait que Manjaro prend en charge la gestion des deux et trois doigts sur le trackpad du portable, tout comme Fedora d’ailleurs et le dernier Ubuntu.
C’est vraiment pratique, avec deux doigts, on va dans les bureaux virtuels, avec trois doigts, on passe vers les applications et la gestion des fenêtres.
On constate aussi que Manjaro a un thème différent de Gnome, au vu de la persistance du dock en bas.
Sinon, le reste est identique à un Ubuntu par exemple.
Manjaro a une option pour changer le thème si vous le souhaitez, avec un dock Gnome classique qui disparait, ou à gauche, etc.
Les logiciels sur Manjaro Linux
Au niveau des logiciels, on n’a pas grand-chose à se mettre sous la dent par défaut, mais il propose tout de même l’excellent Lollypop pour écouter sa médiathèque.
Pour les documents, on a l’excellent OnlyOffice qui ressemble comme deux gouttes d’eau à MS Office et qui est totalement compatible avec lui.
De toute façon, vous pourrez facilement trouver tous les logiciels du Monde, dans la Logithèque, en cochant simplement ce que vous voulez. Il faudra auparavant choisir Flatpak comme sources pour tout avoir, avec l’aide de l’écran de Bienvenue. On laissera tomber les Snaps, tant mieux si on n’en a pas sur Manjaro !
Les Flatpak sont des logiciels très gros à télécharger, mais plus raisonnables une fois installés. C’est un ensemble de logiciels, compatibles avec toutes les distributions, un système de virtualisation d’applications. Les Flatpak aident les développeurs à simplifier leur travail et sont très stables. Ils embarquent toutes les dépendances de chaque distribution, donc sont plus lourdes que les .deb, mais du coup sont autonomes.
On retrouve ces Flatpak par défaut dans Zorin OS ou Pop Os par exemple, mais sont compatibles dans toutes les autres distributions généralistes.
Tout fonctionne parfaitement, je n’ai pas noté de bugs avec mon PC Dell i5. C’est réactif, fluide, un plaisir à utiliser.
Faire des sauvegardes sous Manjaro
Manjaro propose par défaut le logiciel Timeshift qui permet de faire des images automatiquement ou à la volée pour ne rien perdre de ses données lors d’une mise à jour par exemple.
Conclusion sur Manjaro Linux
Manjaro est très rapide, stable et simple à utiliser. Il peut donc convenir à la plupart des utilisateurs, débutants ou confirmés. Pari tenu! Manjaro est en conséquence une sérieuse option, à la même place qu’une Fedora, Ubuntu, Zorin OS ou Pop OS, à vous de tester !